C’est en septembre 2020 que nous avons dû dire adieu à ma grand-mère, touchée par le covid-19. Elle a passé ses derniers jours à l’hôpital, au service de réanimation. Malgré les efforts des infirmiers et médecins pour la soigner, il a fallu se faire à l’idée : mamie allait mourir de ce fichu virus.

 

Un moment d’incompréhension

Dans notre famille, nous avons pris toutes les mesures possibles pour limiter les risques. Même après le premier confinement, nous avons limité les réunions familiales et les visites chez mes grands-parents pour éviter de leur refiler le virus et de les voir mourir plus tôt que prévu. Cependant, ma grand-mère a été testée positive, difficile à croire pour nous tous. Nous avons tous fait un test pour savoir qui aurait pu lui refiler le covid-19, malgré les mesures de sécurité. Les résultats étaient clairs : aucun de nous n’avait contacté ce virus, elle avait donc forcément été contaminée par d’autres personnes, mais comment ? Encore aujourd’hui, après ses obsèques musulmanes arras, nous n’avons pas la réponse.

Un moment très difficile

Le temps entre le moment où nous avons appris que ma grand-mère était atteinte du covid-19 et le jour de sa mort a été très court. Nous n’avons pas eu le temps pour réaliser. Une fois à l’hôpital, elle a rapidement été intégrée au service réanimation, ce qui n’annoncait rien de bon. Les médecins ont été rapidement clairs avec nous : au vu de son âge, de ses soucis de santé et de son état actuel, il n’y avait que très peu de chances que ma grand-mère guérisse et reprenne une vie tout à fait normale. 

 

Ils avaient évidemment raison. 

 

Quelques heures après, la sonnerie stridente de mon téléphone retentit chez moi, le numéro de ma mère s’affichant sur mon écran. En décrochant, je me doutais déjà de ce qu’elle allait m’annoncer. C’est donc la main tremblante, le cœur qui bat et un nœud dans la gorge que décrochai. La nouvelle est tombée comme une bombe. Ma grand-mère était bel et bien décédée du covid-19. C’était la première personne que je connaissais à mourir de ce satané virus. Le pire dans tout ça, c’était de ne pas pouvoir se rendre à l’hôpital, elle était donc restée seule les dernières heures de sa vie, à mon plus grand désespoir.